L’Institut des nanotechnologies de Lyon coordonne deux initiatives dans les domaines de la photonique et des nanotechnologies avec l'Australie : le LIA ALPhFA (International Associated Laboratory in Photonics between France and Australia) et le programme ECLAUSion. Une dizaine de doctorants vont venir faire leur thèse en cotutelle entre Centrale Lyon et le RMIT de Melbourne. Les cinq premiers thésards sont arrivés début novembre sur le campus.
Le programme ECLAUSion est ouvert à tous les laboratoires de l’École souhaitant accueillir des étudiants en thèse sur des sujets d’intérêt commun avec l’Australie. La prochaine vague de propositions de sujets de thèses sera clôturée fin février.
Venus d’Iran, d’Italie, d’Espagne, du Pakistan et du Togo, Pantea, Greta, Ana Maria, Syed et Kokou ont commencé à travailler sur leur programme de recherche respectif, portant sur les nanotechnologies et leurs applications. Ces brillants étudiants ont été retenus parmi près de 200 candidatures internationales. Ils représentent la première vague du projet ECLAUSion. Tous ont au moins deux points communs : l’envie de voyager et la passion pour les sciences.
Le programme, co-financé par l’Union européenne et l’Australie à hauteur d’1,6 millions d’euros, bénéficie du soutien de plusieurs partenaires industriels (Thalès, ST, Naval group, Lynred -ex SOFRADIR, 3D oxides etc…) ainsi que de plusieurs acteurs institutionnels (Pulsalys, Université de Lyon…) et de clusters technologiques (Minalogic, Lyonbiopole…).
Une double culture scientifique
Installés en France pour deux ans, tous ont déjà étudié dans d’autres pays. « Ces étudiants vont passer deux ans en France et un an en Australie. Ce programme montre à quel point les relations sont fortes entre Centrale Lyon et les universités australiennes. Il est primordial de s’inspirer les uns des autres, de connaitre les méthodes de recherche qui fonctionnent à l’étranger, de créer des ponts entre les pays et de rendre ainsi la science plus visible », indique Christian Grillet, responsable du projet et chargé de recherche CNRS. Il espère développer ce modèle et l’étendre aux différentes universités françaises et australiennes désirant collaborer ensemble.
Découvrez leur témoignage (en anglais)
Pantea Pedram, Iran
« Hybrid integrated photonics with 2D materials » (thèse supervisée par Prof. Monat, Prof. Mitchell, Dr. Torben Daeneke, Dr. Boes, Dr. Sebastien Cueff)
Pantea, 23 ans, a étudié à l’École normale supérieure (ENS) de Paris Saclay et dans des universités espagnole et polonaise. La jeune femme va travailler sur la création de puces optiques contenants des matériaux innovants (matériaux 2D) afin de réduire la consommation énergétique des technologies digitales.
Ana Maria Pablo Sainz-Ezquerra, Espagne
« Noble metal seeded oxide nanoparticles as nanozyme biosensors » (thèse supervisée par Prof. Monnier, Prof. Vipul Bansal)
Ana Maria, 24 ans, a fait une partie de ses études en République Tchèque. Elle étudie les nanoparticules hybrides appliquées à la bio détection pour améliorer les diagnostics médicaux.
Greta Segantini, Italie
« Realization of ferroelectric artificial synapses for hardware implementation of neuromorphic networks » (thèse supervisée par Prof. Vilquin, Prof. Sharath Sriram)
Greta, 24 ans, a déjà étudié plusieurs mois à Lyon. Elle va développer des synapses capables de copier l’activité du cerveau.
Syed Harris Hussain, Pakistan
« Real-time study of CTC-cluster growth and secretions on dedicated microfluidic platform coupled with multiplexed biosensor » (thèse supervisée par Prof. Laurenceau, Dr. cesar sanchez huertas, Prof. arnan mitchell)
Syed, 25 ans, a étudié en Allemagne. À l’INL, il va concevoir un dispositif miniaturisé permettant la mesure en temps réel de la croissance et des sécrétions d’agrégats de cellules cancéreuses.
Kokou Firmin Fiabe, Togo
« High-Q integrated micro-resonator for mid-IR photonics » (thèse supervisée par Dr. Grillet, Dr. Andreas Boes, Prof. Arnan Mitchell)
Kokou, 24 ans, a rejoint une université indienne après sa licence. Sa recherche porte sur la photonique (signaux optiques) et sur un microrésonateur capable d’améliorer les dispositifs de capteurs médicaux, environnementaux ou les détecteurs de vie sur des exoplanètes.