Hassan Zahouani - De l’élasticité de la peau aux surfaces intelligentes

Hassan Zahouani, professeur à l’ENISE (École nationale d’ingénieurs de Saint-Étienne) et au Laboratoire de tribologie et dynamique des systèmes (LTDS) de Centrale Lyon, est un passionné de la peau et des tissus. Spécialisé en bio-mécanique, bio-ingénierie et ingénierie tissulaire, il a organisé les 1er et 2 juillet 2019 une Summer School dans le cadre de la 22e conférence internationale de Métrologie et propriétés des surfaces (Met&Props 2019).

Hassan Zahouani préside la Société française de l’ingénierie et de l’imagerie de la peau. Il est l’auteur de 297 articles scientifiques et a déposé dix brevets sur son travail. À l’occasion de la Summer School, il a présenté avec l’ingénieure de recherche Virgine Dumas une nouvelle application pour les implants dentaires. L’objectif est de régénérer rapidement les tissus de la peau en donnant la possibilité aux cellules de s’accrocher à des textures et de se multiplier.

Hassan Zahouani a également développé avec son équipe du LTDS un logiciel capable de mesurer l'élasticité de la peau humaine et de déterminer ainsi l’âge et l’origine d’une personne en fonction de l’usure et du « son » émis par la peau :

Une peau jeune n’a pas la même note vibratoire qu’une peau plus âgée !

Des surfaces intelligentes

À l’occasion de la conférence Met&Props, qui s'est déroulée du 3 au 5 juillet à l’Hôtel Mariott à Lyon, plusieurs avancées ont été présentées :

Des surfaces capables de se nettoyer toutes seules :
En s’inspirant de certaines plantes comme le lotus, des chercheurs fabriquent par biomimétisme de nouvelles surfaces autonettoyantes. « Ces surfaces ne stockent pas les poussières, qui glissent sur les verres des lunettes, les écrans d’ordinateurs ou les pare-brise des voitures, sans jamais s’y fixer ! » explique Hassan Zahouani.

Des surfaces capables de protéger l’environnement : « Quand on fabrique une surface, elle s’use dans le temps. Des particules d’usures peuvent devenir nocives pour l’air et l’environnement. C’est le cas notamment des chemises de cylindre de moteur : de nouvelles surfaces intelligentes vont interagir avec l’huile pour diminuer les émissions de CO2 » indique le chercheur.