Quatre amis de longue date se lancent dans un ambitieux périple humanitaire. Parmi eux, trois élèves ingénieurs des écoles Centrale Marseille, Centrale Lyon et SeaTech, et une infirmière bientôt diplômée. Ce qui les rassemble ? Leur passion pour le grand large et l’envie de donner du sens à leurs actions. De là naît l’idée d’un projet un peu fou : un tour de l’Atlantique de 9 mois à bord de leur voilier Oceanis 393 pour promouvoir l’accès à l’énergie, pendant une année de césure (2021-2022).
Aujourd’hui près d’un milliard d’humains n’ont pas un accès stable et durable à l’énergie, alors qu'il s'agit d'un vecteur de développement essentiel pour les populations. Face à ce constat, Jeanne, Domitille, Pierre-Alexis et Jean-Baptiste ont décidé d’agir à leur échelle : forts de leurs compétences et à la recherche d'actions utiles, ils se sont vus confier des missions humanitaires, techniques et environnementales à la hauteur de leur projet.
La première étape se fera au Sénégal dans la région du Siné Saloum, à 180 km au sud de Dakar. Cette région située à l’embouchure d’un fleuve est isolée du réseau électrique du reste du pays. Avec l’aide de deux associations que sont Voiles sans Frontières (VSF) et Électriciens sans Frontières (ESF), l’équipage prépare l’électrification d’un logement d’instituteurs par une installation photovoltaïque. Cette mission leur permettra d'appliquer les savoirs acquis en école d'ingénieurs, puisqu’ils réaliseront l’installation dans sa totalité, du dimensionnement au montage sur place, en passant par la recherche des fournisseurs. L’objectif principal est la pérennité d’une installation qui respecte les besoins exprimés et l’investissement des acteurs locaux dans le projet.
Viendra ensuite le moment de la première grande traversée : la Transatlantique. Véritable challenge sportif, elle permettra à l'équipe EAGL de rejoindre les Antilles où d’autres missions l'attendent. Parmi elles, venir en aide à un orphelinat situé sur une île haïtienne en convoyant du matériel récupéré en Guadeloupe, mettre en place des échanges scolaires entre des écoles françaises et antillaises et sensibiliser à la cause qui anime ce projet. Grâce au partenariat avec le laboratoire de recherche de l’Institut Méditerranéen d'Océanologie, l’équipage va également mesurer des données océanographiques pour les chercheurs tout au long du voyage, afin de participer à une meilleur connaissance des phénomènes environnementaux liés à la mer.
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