Laura Jay, première double doctorante Centrale Lyon-Tohoku

Laura Jay

Laura Jay est la première double doctorante dans le cadre de l’accord de partenariat entre l’École Centrale de Lyon avec l’Université de Tohoku au Japon.

Après un baccalauréat scientifique, Laura Jay intègre l’ENISE et se spécialise dans la filière Génie Physique, parcours Génie sensoriel. Dans le cadre de la dernière année du cycle ingénieur·e, Laura s’inscrit également en Master Mécanique, parcours Biomécanique, une façon pour elle de rallier ses deux centres d’intérêt, la médecine et l’ingénierie. « J’ai toujours voulu faire médecine, mais les études d’ingénieur m’intéressaient aussi. En choisissant l’ENISE, je savais que je ferai Biomécanique » déclare la jeune docteure.

Doctorat Laura Jay - méchanisme

Durant ce stage de master effectué au sein du Laboratoire de Tribologie et de Dynamique des Systèmes (LTDS), elle découvre la recherche, en travaillant sur le développement de méthodes de caractérisation in vivo et in vitro des propriétés bio-physiques et mécaniques de la langue, en présence d’astringence.

C’est tout naturellement qu’elle saisit l’opportunité de continuer sur un projet de thèse dans le cadre d’un doctorat à l’École Centrale de Lyon. Son projet se réalise en partenariat avec l’Université de Tohoku, au Japon, sous la direction du prof. Hassan Zahouani et elle devient ainsi la première doctorante à bénéficier du double-accord de co-tutelle.

Son sujet de thèse porte sur l’étude d’un hydrogel à double réseau de polymères, afin d’être utilisé comme cartilage artificiel et d'éviter ainsi les frottements entre matériaux durs (métaux, céramique...) dans les prothèses. Ses recherches lui ont permis de caractériser ce nouvel hydrogel, matériau composé à plus de 90 % d’eau. Son double réseau de polymères le rendant plus résistant mécaniquement, il joue également un rôle dans la réduction des frottements à l’interface grâce à une modification structurelle d’un des deux réseaux.

Durant ses 3 ans de thèse, Laura passe une année au Japon, au sein d’un laboratoire de tribologie. Son expérience japonaise, qu’elle qualifie de formidable, lui a permis à la fois de découvrir une culture et des façons de travailler différentes.

Ses années de doctorat lui ont permis l’apprentissage d’une méthode de travail, d’acquérir une certaine maturité et de l’autonomie dans la résolution de problèmes, des compétences qu’elle a su valoriser sur le marché de l’emploi. Aujourd’hui, elle est déjà en poste, en tant qu’ingénieur de recherche dans une PME lyonnaise, spécialiste des dispositifs médicaux et continue d’explorer ses domaines d’appétence : l’ingénierie et la médecine.