L'éléctrochimiothérapie : améliorer l'efficacité des traitements contre le cancer grâce aux signaux électriques

Comment améliorer l'efficacité des traitements contre le cancer comme la chimiothérapie ou la radiothérapie grâce à la bio-ingénierie ? Pour répondre à cette problématique de santé publique, Théo Le Berre, doctorant au laboratoire Ampère, explore les bénéfices des signaux électriques appliqués sur les cellules tumorales. 

Améliorer l'efficacité des traitements classiques contre le cancer

Pour lutter contre les tumeurs cancéreuses, il existe déjà certains types de traitements bien connus comme la chimiothérapie, la radiothérapie ou encore la chirurgie. Néanmoins, dans certains cas, ces traitements s'avèrent peu efficaces voire inadaptés lorsque la tumeur est inopérable. Souvent, le principal obstacle aux traitements est l'environnement tumoral, c'est à dire l'ensemble des éléments qui bordent les cellules cancéreuses et qui bloquent l'arrivée des molécules médicamenteuses ou les rayons.

Stimuler l'environnement tumoral pour sensibiliser les tumeurs aux traitements

Electrochimiothérapie - Ampère

Dans le cadre de sa thèse Théo Le Berre cherche à développer une méthode permettant de sensibiliser les tumeurs cancéreuses aux traitements par chimiothérapie. Concrètement, il étudie les bénéfices des champs électriques pulsés (c'est à dire très intenses mais très brefs). Ces signaux électriques vont venir agir sur la membrane de la cellule tumorale pour la rendre temporairement poreuse et ainsi permettre la pénétration des molécules. C'est ce qu'on appelle l'éléctrochimiothérapie.

Une chronique à écouter sur RCF Lyon

Née de la sollicitation d'un chirurgien, cette méthode permettrait de traiter des tumeurs profondes jusqu'ici non accessibles, en plus de diminuer les effets secondaires des traitements classiques. 

Théo Le Berre est l'invité de la chronique scientifique "Dis, pourquoi ?" du mois de mai et y présente les enjeux de ses travaux. Écoutez son passage radio ci-dessous ou en ligne sur le site web de RCF Lyon.

Cette thèse s'inscrit dans la continuité d'un précédent travail de recherche initié par l'Institut Carnot - Ingénierie@Lyon, qui a associé des équipes des laboratoires CETHIL, Institut des Nanotechnologies de Lyon, Institut Lumière Matière, Ampère, Laboratoire de Génie Électrique et Ferroélectricité et les Hôpitaux de Paris (AP-HP).

Travail de thèse co-dirigé par Marie Frénéa-Robin (Université Lyon 1/Ampère), Julien Marchalot (INSA Lyon/Ampère) et Guilhem Rival (INSA Lyon/LGEF).

Une fois par mois, les chercheurs et chercheuses de l’École Centrale de Lyon vous donnent rendez-vous dans la chronique scientifique « Dis, pourquoi ? » de RCF Lyon pour présenter leurs travaux de manière simple et accessible.