Angèle Niclas (ICJ) co-lauréate du prix de thèse de la Société de Mathématiques Appliquées et Industrielles

Angèle Niclas, qui a effectué sa thèse au sein de l’Institut Camille Jordan (ICJ) reçoit le prix de thèse de la Société de Mathématiques Appliquées et Industrielles dans la catégorie « Avancement des méthodes numériques de l’ingénieur » pour son travail sur les problèmes inverses.

Faire appel aux mathématiques pour résoudre des problèmes industriels

Angele Niclas

Chaque année la Société de Mathématiques Appliquées et Industrielles (SMAI) récompense la meilleure thèse en mathématiques appliquées pour les sciences de l’ingénieur dans la thématique « Groupe pour l’Avancement des Méthodes Numériques pour l’Ingénieur » (prix SMAI-GAMNI). Pour son édition 2023 le prix met à l’honneur les travaux d’Angèle Niclas, effectués à l'ICJ, autour des problèmes inverses.

C’est une reconnaissance par la communauté scientifique de mon travail. Une façon aussi de lui donner une visibilité accrue.

Écouter les défauts des tuyaux grâce aux mathématiques

Un tuyau abîmé ne conduit pas le son de la même manière qu’un tuyau intact. Angèle Niclas utilise ce constat simple pour détecter finement les défauts dans les fibres optiques, les pipelines ou les canalisations par exemple. Concrètement, elle observe la propagation des ondes et étudie leurs équations mathématiques. Les zones corrodées ou obstruées sont analysées et reconstruites numériquement à partir des signaux transmis ou réfléchis qui se propagent à la surface du cylindre. La localisation et la nature des défauts peuvent être déterminées avec précision. De telles méthodes d’analyse non destructives permettent de suivre l’état des matériaux au fil du temps et présentent l’avantage d’être utilisables pour des dispositifs enfouis.

Propagation ondes pipe line

Un début de carrière au service du partage des connaissances

À la suite de sa thèse à Centrale Lyon, Angèle Niclas a démarré un post-doctorat au Centre de Mathématiques Appliquées à l'École polytechnique. Elle y poursuit son travail d’étude des ondes, cette fois-ci sismiques. L’objectif : déterminer plus finement les différentes structures de la couche terrestre, toujours en analysant la propagation des ondes. Cette technique pourrait également servir à étudier la composition de la Lune ou de la planète Mars… sans quitter la Terre ! Pour la suite de sa carrière Angèle souhaite lier recherche et enseignement, pour transmettre son enthousiasme des mathématiques et de la science au sens large.

Travail de thèse encadré par Grégory Vial et Laurent Seppecher (Institut Camille Jordan, Centrale Lyon) et Éric Bonnetier (Institut Fourier, Université Grenoble Alpes)

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