Vincent Arthaud

Diplômé en 2014 de Centrale Lyon, il était jusqu'en 2021 chargé de projets auprès du directeur de l’École Centrale de Lyon.

Vignette Interview Vincent Arthaud

Nos élèves ont interviewé Vincent Arthaud

Pourquoi avoir choisi l’École Centrale de Lyon et surtout, pourquoi y avoir accepté un poste de chargé de projets ?

Vincent Arthaud : J’ai fait un BAC S puis une prépa PCSI/PSI au lycée Marcelin Berthelot de Saint-Maur-des-Fossés (Val de Marne). Après les concours, Centrale Lyon est la meilleure école que j’ai obtenue. Je connaissais un peu Lyon et l’idée de m’y installer ne me déplaisait pas.

J’ai donc intégré Centrale Lyon en 2014. Trois ans plus tard, après un TFE (travail de fin d’études) chez EDF, je n’ai pas eu de proposition d’embauche. J’ai donc cherché ailleurs et je me suis retrouvé ingénieur d’affaires dans une société de conseil. Ce n’était pas fait pour moi, donc j’ai démissionné et je me suis posé la question de ce que je voulais vraiment faire. La fonction publique et l’intérêt général se sont imposés. Au moment où je cherchais du travail dans ce domaine, l’offre pour mon poste actuel est sortie, j’ai candidaté, et j’ai été pris ! C’est une bonne introduction au domaine public et c’est intéressant de faire valoir mon expérience en tant qu’étudiant et responsable d’associations. J’ai une position assez inhabituelle mais qui, je l’espère, sert l’École (et autant l’administration que les étudiants).

Quel a été votre parcours associatif à l’École ?

À Centrale Lyon, les associations sont très présentes dans la vie étudiante. La première année, j’ai fait beaucoup de choses d’un coup... sans doute trop ! J’ai été président du BDA (Bureau des Arts), co-président de Décibels, qui organise les soirées, rédacteur au PH (Piston Hebdo) et responsable du matériel pour la Web radio (qui n’existe plus aujourd’hui). La deuxième année, je suis devenu vice-président du BDE et la troisième année je me suis impliqué en tant qu’acteur-chanteur à la Commuz’ (Comédie musicale étudiante). La deuxième année a été particulièrement intense. J’ai d’ailleurs obtenu une dispense de mobilité pour responsabilité associative. S’occuper du BDE, c’est quasiment un job à temps plein !

Qu’apportent les associations dans une école d’ingénieur ?

On apprend à gérer beaucoup de tâches différentes : l’événementiel, la communication, l’administratif... Nous sommes une dizaine au BDE et nous sommes très sollicités. Cela demande une grosse capacité d’organisation entre les cours, la gestion de l’association et la nécessité de dormir un peu !

On apprend aussi à s’adapter à tout type de situations : la sécurité des personnes, les contrats avec les entreprises prestataires, le lien avec les quelques 200 membres actifs. C’est très varié et hyper formateur. L’aspect relationnel est aussi très important, il ne faut pas oublier qu’on bosse au quotidien avec des bénévoles, simplement animés par leur bonne volonté. Jamais je n’aurais imaginé qu’un poste puisse me demander autant d’investissement !

Centrale Lyon offre-t-elle une diversité d’associations suffisante ?

Il y a des associations historiques, présentes depuis 25 ans comme celle du WEI, du Gala… D’autres plus récentes comme Planet&Co sur le développement durable. Les associations de Centrale Lyon sont selon moi appelées à se renouveler. Elles doivent proposer une offre sociale, sociétale et environnementale qui réponde aux attentes des nouveaux entrants. Aujourd’hui il y a une recherche de sens de la part des étudiants. Le milieu associatif étudiant doit savoir se réinventer !

Comment s’organise la vie sur le campus ?

Tous les étudiants de première année sont logés sur place, dans des résidences organisées en étage. C’est l’une des particularités de Centrale Lyon. Les nouveaux sont logés en fonction de leurs affinités (goût plus ou moins prononcé pour la fête, la musique, le sport...). J’ai pour ma part été affecté au T3 (bâtiment T, 3ème étage), un étage ni trop festif, ni trop calme, ce qui me correspondait très bien. Les anciens, partis en colocation dans Lyon ou ailleurs reviennent aussi dans leur ancien étage, ce qui crée du lien avec les premières années. De cette façon, il y a une vraie vie d’étage qui s’instaure entre les promos entrantes et les précédentes. J’ai gardé beaucoup de liens avec mes voisins de paliers et tissé de solides liens d’amitiés. En dehors des résidences, le bâtiment M16 est l’autre lieu incontournable de la vie étudiante. C’est là que se trouve le CROUS, les associations étudiantes ainsi que le Foyer et son bar. Il y a toujours quelqu’un pour vous y accueillir, prendre un café ou un sandwich ou faire une partie de baby-foot ! Les associations sont toutes regroupées au premier étage. Cela crée beaucoup d’échanges. À Centrale Lyon, les associations ont la chance d’avoir beaucoup d’espace et de matériel.

Une bonne façon de s’intégrer est aussi de participer aux événements phares de Centrale Lyon : la quinzaine d’intégration d’abord, organisée par l’équipe du WEI, un moment très convivial, loin des clichés sur le bizutage. Parmi les temps forts, il y a aussi le RAID, les campagnes des associations pour les nouveaux mandats en décembre, le Challenge, notre grand tournoi sportif et le spectacle de la Commuz’ en mars. Tout au long de l’année, des semaines thématiques de sensibilisation (le Sidaction, le Téléthon, le développement durable etc.) rythment la vie sur le campus.

Des conseils pour profiter à fond de la vie étudiante ?

Il ne faut pas faire trop d’activités. Cela a sans doute été mon erreur. J’aurais eu besoin de prendre plus de temps pour moi. Aujourd’hui, il n’est d’ailleurs plus possible de cumuler plus de deux mandats simultanés dans les associations de l’école. Il faut savoir profiter de sa vie d’étudiant : se ménager du temps, apprendre une troisième langue, partir en randonnée... S’investir pour les autres c’est important, mais il faut aussi savoir profiter de l’investissement des autres pour soi-même !

Télécharger l'interview

Couverture Interview Vincent Arthaud